les collages de broderie de Dylan et Raoul: un art de loisir chevaleresque.

EXPOSITION DU 29 SEPTEMBRE 2012.

Dylan et Raoul écrivent une nouvelle page de l’histoire du canevas en pratiquant le collage de parties de broderies existantes dans la tradition de l’art de loisir élevé au rang du luxe chevaleresque.

la(galerie)furtive a certifié le travail des collagistes Dylan et Raoul, reconnaissant autant la qualité artisanale du processus de fabrication « à la main » que la qualité de l’esthétique relationnelle liée à l’épaisseur mnésique des généalogies familiales.

C’est en exclusivité pour la(galerie)furtive que Dylan et Raoul ont accepté de dévoiler ces assemblages quelque part dans Paris.

La présentation des collages de Dylan et Raoul a eu lieu le samedi 29 septembre.

Plus d’infos sur les collages sur le site de Dylan et Raoul sur leur tumblr.

Le prix des badges d’armoiries et les collages de broderie sont communiqués sur demande. Suivant le principe du Potlache développé par la(galerie)furtive, tous les travaux de Dylan et Raoul peuvent être échangés contre des dons de votre choix*.

 

BIOGRAPHIE DES COLLAGISTES

Dylan (Dymitri Lanvatovitch) et Raoul (Ramires Oullave) sont tous les deux nés de la même mère à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix au Québec en 1977 et 1979. Les jeunes garçons passent leurs enfances dans une grande maison rurale non loin du Fort Lennox qui abrite la communauté N-MAG (New Military Age of Gay)  fondée par leurs pères en 1982 et basée sur la passion pour les reconstitutions historiques militaires qui font encore aujourd’hui la fierté de cette petite ville canadienne.

En 1998, Dylan et Raoul décident avec leur mère de partir assouvir leur passion pour l’histoire et leur soif de civilisation antique en Europe et rejoignent leur grand-mère maternelle à Saint-Nazaire.

Dylan et Raoul y suivent des études de paysagisme et d’informatique. Ils découvrent en 2001 lors d’une virée nocturne non loin de Saint Nazaire le hangar de la maison du canevas dans lequel se trouvent plus de 100 000 joyaux brodés. Cette découverte les mène rapidement à la passion de cette pratique. Après 10 ans de production sur tous les thèmes classiques du canevas (fées, Elfes, fruits et légumes, montagne, oursons, nus…) et sur tous supports (tapis, toises, linge…) les deux collagistes certifiés furtifs proposent depuis 1 an une nouvelle vision du canevas :

Ils sillonnent régulièrement les routes françaises pour aller à la rencontre de familles qui acceptent de leur vendre et parfois de leur donner des canevas brodés encore accrochés aux murs des salons d’autres temps. Ils découpent ensuite ces trouvailles chargées d’histoires de familles, les (ré)assemblent, les recollent, les encollent et les encadres dans le salon de leur grand-mère.

Les compositions de Dylan et Raoul évoquent des paysages familiaux reconstitués dans un vocabulaire pixel minitel rural. Ils dévoilent au travers de ces assemblages des morceaux de leurs vies communes autant que de tranches de vies anonymes. Vous pénétrerez dans un monde du second degré dans lequel apparaîtront au fur et à mesure du temps les subtilités de la narration et de l’humour de leurs collages. C’est principalement la sensation de matière qui émane du premier regard posé sur les collages: doux et rugueux à la fois, les compositions prennent corps dans une profondeur de champs pixélombrée. A toucher sans retenue, une fois le collage sur son mur.

Le travail de Dylan et Raoul s’inscrit dans la tradition de l’art de la broderie qui est un des arts les plus anciens du monde. Les premières pièces qui datent du IVème siècle avant J.C. sont des ornements de housses de selles trouvées en Sibérie dans les monts Altaï. On trouvera des canevas de broderie dans les tombeaux égyptiens et pendant l’Exode, Moïse fit réaliser pour le Saint des Saints un voile de lin retors, brodé de chérubins de couleurs pourpre, violette et cramoisie. Cette technique est utilisée comme support de communication, de propagande et de décoration par toutes les civilisations : en Chine avant notre ère, en Perse, en Inde, en Égypte, à Bysance, dans le Sud de l’Europe lors des invasions musulmanes et les chrétiens en croisade l’utilisent pour magnifier dieu et la foi. A l’époque de la chevalerie, ce sont les armoiries qui sont cousues selon la technique de la broderie de rapport et qui ornent les oriflammes flottantes. Le  XIIIème siècle marque le début des décors ornementaux de style végétal et, à la renaissance, le canevas de broderie devient de la peinture à aiguille qui hisse cet art au rang de produit de luxe. La technique va pourtant se démocratiser pour devenir un « art de loisir » et des premiers modèles apparaissent en 1770 dans Lady Magazine. C’est le triomphe de « l’ouvrage de dames », principe qui persiste encore aujourd’hui.

 

 

 

*offre sous réserve de validation du comité potlache de la(galerie)furtive.

 

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